Extrait
D’après Ian Watt, « le « réalisme » fut apparemment employé pour la première fois comme désignation esthétique en 1835 pour indiquer « la vérité humaine » de Rembrandt en opposition à « l’idéalité poétique » de la peinture néo-classique ; il fut consacré plus tard comme terme spécifiquement littéraire par la création en 1856 de Réalisme, journal édité par Duranty. ». [1]Généralement, le Réalisme désigne un courant qui régit la sensibilité, l’idéologie et les pratiques littéraires des années 1850-1870.
Par ailleurs, la plupart des mutations, tout au long de l’histoire littéraire, se sont faites au nom du Réalisme, sous-entendu : au nom d’un réalisme plus intense que celui des prédécesseurs. Il s’agit plus d’une impression de réalisme que d’une reproduction parfaite du vécu : « en lisant les œuvres réalistes, le lecteur doit avoir l’impression qu’il a affaire à un discours sans autre règle que celle de transcrire scrupuleusement le réel, de nous mettre en contact immédiat avec le monde tel qu’il est. ». [2] De ce fait, le réalisme en littérature, demeure davantage un idéal : « celui de la représentation fidèle du réel, celui du discours véridique, qui n’est pas un discours comme les autres mais la perfection vers laquelle doit tendre tout discours… ».