Farenheit451
Bradbury, Ray
S'il y a deux œuvres que l'on doit retenir de Ray Bradbury, il s'agit des Chroniques martiennes et de Fahrenheit 451, deux chefs-d'œuvres.
Dans un monde futur, les pompiers ne sont plus ceux qui éteignent les feux, mais ceux qui les allument. Et ce dans le but de détruire les livres, de détruire la culture qui nous fait réfléchir, fait de nous des personnes indépendantes. Et un pompier va découvrir la joie de lire, d'apprendre, de rêver, et se rebeller contre le système en place. Il va vouloir rouvrir le monde à la culture. Mais la société dans laquelle il vit est faite pour rejeter tout ce qui n'est pas le plaisir immédiat, plaisir bien illusoire dans une société où parler au premier inconnu qui passe est synonyme d'antisociabilité.
L'auteur fait là, avec beaucoup de clairvoyance, la critique de notre société de masse, de plaisir, de consommation, d'acculturation. Critique cinglante d'une société sans rêve, où la volonté de ne pas changer le système en place vaut tous les sacrifices, même ceux des livres, source parfaite de culture. Mais Ray Bradbury ne nous offre pas une vision trop noire et, par l'intermédiaire d'un groupe de résistants, nous fait espérer un retour à un monde plus humain, le jour où les hommes verront que l'on se dirige droit dans le mur.
Ce livre est passé à la postérité depuis bien longtemps, et avec les thèmes abordés, on comprend pourquoi. Ce livre a notamment inspiré Amélie Nothomb, entre autre avec la critique du système éducatif en place, où il vaut mieux avoir une tête bien pleine plutôt que bien faite, où il faut lire ses classiques dans la catégorie « roman-minute ». Amélie Nothomb, dans Péplum, avait repris cette idée en nous emmenant dans un monde où la culture était réduite elle aussi à des résumés de 10 lignes dans les dictionnaires.
Mais le thème même de Fahrenheit 451 est le thème des Combustibles d'Amélie Nothomb (les livres brûlés). Quant à la scène de la poursuite, à la fin du