Faut il avoir peur de la chine? oui
L’expérience de l’entreprise louvaniste ne peut qu’alimenter les soupçons. "L’Europe a longtemps privilégié le dialogue avec la Chine. Mais avec assez peu de résultats. Plus récemment, la situation s’est tendue. Et l’Europe est peut-être en train de comprendre qu’elle a été sans doute trop naïve", explique Antoine Sautenet, chercheur associé à l’Ifri (Institut français des relations internationales, Paris).
Les contentieux sont nombreux : qu’il s’agisse de l’ouverture du marché, des investissements directs ou de l’accès aux marchés publics, la réciprocité n’est pas la règle. Au contraire. "Les entreprises chinoises n’ont aucun problème pour soumissionner aux marchés publics en Europe. L’an passé, elles ont obtenu le contrat de la rénovation et de la construction d’autoroutes en Pologne. En revanche, la Chine n’a pas ouvert ses propres marchés publics."
Et l’on sait que la Chine impose des conditions draconiennes, voire léonines, aux entreprises européennes qui veulent investir en Chine, surtout en matière de transferts de technologies dont la Chine est avide. "L’Europe a beaucoup à demander, mais peu à offrir. La Chine n’a pas besoin d’accords commerciaux pour accéder au marché européen. Ce que Pékin demande, c’est que l’Europe lui accorde le statut d’économie de marché. Mais l’Europe est divisée. Tant que la Chine ne dispose pas de