Faut-il désirer plus que ce que l'on nous offre
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Faut-il désirer plus que ce que l’on nous offre ? Quelque soit l’objet de mon désir, je désire toujours quelque chose que je n’ai pas. Le désir est le signe d’un manque, d’un inachèvement qui me pousse au-delà de moi-même. Mais si le désir est ainsi à l’origine de la dynamique de l’existence, peut-il être pleinement satisfait ? Par ailleurs, sans désir, l’homme est-il encore humain ? La question est de savoir comment régler ses désirs en fonction de ce qui est en notre pouvoir, de ce qui nous est abordable. Il sera vu dans un premier temps qu’il peut être dangereux plus que ce que l’on nous offre puis il conviendra d’étudier le fait que le désir n’est pas forcément mauvais pour enfin aboutir à une formulation concrète de ce qu’il convient de faire ou non. Carpe Diem : vis le jour présent sans te soucier du lendemain. Il faut profiter de ce que l’on a au lieu de rêver de ce que l’on n’a pas. Le danger que nous fait courir le désir est de nous rendre dépendants de son objet et des conditions extérieures de sa réalisation. Il nous faut donc, selon Descartes, changer nos désirs plutôt que l’ordre du monde, afin de ne désirer que ce que nous savons pouvoir obtenir par nous-mêmes. Grâce à cette maîtrise des désirs, nous ne serons jamais tributaires du cours des choses. D’après Locke, le désir serait un malaise : autant l’on désire un bien absent, autant on vit douloureusement son absence. Le désir ne serait que malaise par manque d’un bien absent. Un désir, selon Schopenhauer, est insatiable. Il constitue un fond obscur dont découle une vision du monde particulièrement sombre. Le plaisir ne serait qu’une pause éphémère entre deux désirs ; le désir satisfait fait place aussitôt à un nouveau désir et nous serions condamnés à vivre éternellement dans les souffrances de la privation. Il ne faut pas s’inquiéter de ce que l’on ne contrôle pas, autrement dit, désirer plus que ce que l’on nous offre serait vain. DESIRER L IMPOSSIBLE En outre, si l’on désire