Renvoie ici explicitement au problème de l'origine et du développement de la culture, l'idée d'opposition entre nature et culture semble liée à la définition même de chaque notion, ainsi on définit souvent la nature comme ce qui existe indépendamment de l'activité des Hommes et la culture comme ce que les Hommes ajoutent à la nature en insistant souvent sur la négativité. Doit-on considérer que cette opposition qui, entre nature et culture, soit caractéristique des liens que l'on peut établir entre les deux ou bien faut-il penser, comme Rousseau, une continuité entre nature et culture ?
La question est plus complexe qu'elle ne le paraît à première vue, s'il on tient compte de ce que nous dit Rousseau à propos de la façon dont les Hommes exploitent les instincts des animaux pour développer leur propre aptitude à la survie.
Il s'agit de la d'une première expression de la culture dans la mesure où cette compétence n'est pas donnée mais inventée et par conséquent acquise c'est pourquoi on peut voir dans cette référence à la nature moins une opposition qui est une occasion pour l'Homme de développer artificiellement sa propre culture, celle-ci serait alors une certaine façon d'exploiter une expérience pour la nature afin de permettre aux Hommes de se perfectionner. Mais ce qui est valable au début de l'histoire culturelle des hommes ne l'est peut-être plus lorsque celle-ci a atteint un développement plus important.
En effet, par le développement des sciences et des techniques l'Homme s'éloigne non seulement de la nature mais entretient des liens avec elle de plus en plus conflictuels. On peut dire avec Hegel que l'Homme se construit en niant la nature hors de lui, mais c'est dans cette double opposition que la notion de culture trouve sa destination principale au point que de nos jours cette négation les équilibre