Faut-il promouvoir l'individualisme
L’individualisme est l’une des critiques adressées à notre époque contemporaine. Considéré comme la perversion de l’humanisme, cette idéologie a troqué l’autonomie pour l’indépendance, et on lui reproche d’être la cause principale de la faillite du lien social : les hommes communiquent de moins en moins pour se refermer petit à petit sur eux-mêmes. Pourtant, l’individualisme est également à l’origine de l’avènement de la démocratie, régime politique longtemps rêvé par les hommes qui en ont souvent fait l’éloge. Cependant, si les états qui ont aujourd’hui opté pour la démocratie ne sont pas moindres, on observe toujours des sociétés holistes dans notre monde, et qui persistent depuis de nombreuses décennies.
On peut alors se demander si nous avons raison de préférer une société qui prône l’individualisme.
Dans un premier temps, nous verrons que dans les sociétés holistes, l’homme n’est pas reconnu à sa juste valeur ; par conséquent, nous aboutirons, dans une deuxième partie concernant les sociétés individualistes, que les hommes y sont davantage libres. Enfin, nous étudierons les dangers inévitables d’un individualisme total dans un troisième temps.
On observe aujourd’hui deux principales formes de sociétés : les sociétés individualistes, où l’individu prime sur le tout, et les sociétés holistes, où le tout compte davantage que les parties. A travers ce second type de société, on remarque une certaine abnégation du Moi. Il n’y a pas de réelle existence de la personne en tant que telle, il n’y a pas vraiment d’individu avec ses qualités, ses défauts, ses aspirations et ses peurs propres ; une personne n’existe qu’en tant que partie subordonnée au tout, qu’en tant qu’elle est représentante d’un statut. Le Moi ne peut s’émanciper et doit se plier au tout, il est généralement considéré comme déterminé dès la naissance. C’est le modèle de société mis en place en Inde où chaque individu est borné à sa caste. On compte