Fenelon
Née au château de Fénelon à Quercy dans le Périgord en 1651 et mort à Cambrai en 1715, Fénelon fut écrivain francais, penseur politique et théologique et archevêque de Cambrai.
Il est issu d’une famille noble mais ruiné, qui compta de nombreux ecclésiastiques. Après des études à l’université de Cahors in entre à St-Supplice en en 1672 et y fut ordonné prêtre en 1675. En 1678 il est nommé supérieur des nouvelles catholiques ou étaient instruit les protestantes nouvellement converties. Il effectuera ensuite deux missions en Saintonge après la révocation de 1685.
A son retour en 1687, il publie « Traité de l'éducation des filles » qu’il dédiera aux Beauvillier. Parallèlement il se rapproche de Bossuet, prédicateur du clergé de France et de madame de Maintenon dont l’influence contribuera avec celle du duc de Beauvillier, à faire de Fénelon le précepteur du duc de Bourgogne, dauphin présumé a la cour de France en 1689.
Fénelon eut deux images, celle de penseur politique et celle de théoricien religieux mais dans ces deux aspects de sa vie il apparait comme un contestataire de l’ordre établis, pourquoi ?
Le penseur politique
Durant son préceptorat, Fénelon aura une grande influence sur le duc de Bourgogne en qui il place ses espoirs politiques. Il écrira pour lui des fables, les « dialogues des morts » et surtout le « Télémaque » ou il définira un gouvernement idéal qui s’oppose souvent à celui du roi de France. Plus tard, vers 1711 il publiera, toujours pour le duc de Bourgogne, les « Tables de Chaulnes » ou il défend une société strictement hiérarchisé ainsi qu’un modèle politique décentralisé reposant sur une pyramide d’assemblée des 3 ordres dotés de larges pouvoirs. Fénelon s’inscrit dans l’opposition aux grandes tendances du règne de Louis XIV (centralisation monarchique, système des intendants, mercantilisme…) car il revendique l’autonomie respective du pouvoir ecclésiastique