Fiche de lecture dom juan
Le classicisme est un mouvement littéraire qui se développa en France dans la deuxième moitié du XVIIe siècle. Il désigne un ensemble de valeurs et de critères qui définissent un idéal s'incarnant dans « l'honnête homme » et qui développent une morale fondée sur l'idéal de perfection.
Le théâtre classique devait obéir à des règles bien précises écrites par Nicolas Boileau dans l'Art poétique.
Parmi celles-ci, la règle des trois unités, c'est à dire une unité de temps (l'histoire se déroule en une seule journée), une unité de lieu (un seul décor) et une unité d'action (une seule intrigue). Cette règle des 3 unités était censée capter l'attention du spectateur.
Une deuxième règle est la règle de bienséance, pour ne pas choquer les spectateurs, qui étaient souvent des femmes et des hommes de la cour du roi.
Il y a aussi la règle de vraisemblance, c'est-à-dire que l'intrigue et la situation d'énonciation doivent être possibles.
De plus, les comédies classiques ont comme caractéristiques : → une action contemporaine. → trois ou cinq actes, selon que la pièce est longue ou courte. → un registre comique avec langage presque oral. → un dénouement heureux.
Dans Dom Juan, les unités de lieu et de temps imposées par le théâtre classique sont mises à mal. On a du mal à croire que tant d'événements peuvent se passer en un jour. D'ailleurs, Don Carlos, lorsqu'il ne veut pas tuer Don Juan, dit qu'il veut lui laisser un temps supplémentaire, cela implique donc une durée plus grande qu'une journée.
De plus, l'unité de lieu n'est elle non plus pas respectée, puisque chaque acte propose un lieu différent.
Le dénouement se fait longuement attendre, puisqu'il est prévisible uniquement lors de l'acte III. Cependant, celui ci se précipite en 2 courtes scènes, ce qui est contraire aux règles du dénouement classique, où tous les personnages se retrouvent en scènes, le sort de chacun étant fixé.