Fiche de lecture masson
La mobilisation se serait accomplie dans un ordre parfait, et avec enthousiasme car il y avait une véritable détermination et une ardeur patriotique forte (conviction de la guerre courte, espoir de recouvrer l'Alsace Lorraine, ardeur combative d'une partie de la jeunesse désireuse, mais surtout la France a été attaquée par l'Allemagne). On peut noter un effort ferroviaire considérable (notamment grâce à Joffre). Néanmoins il faut apporter quelques nuances non négligeables. Cette mobilisation la fleur au fusil a été variable selon les régions, en campagnes elle a été moins marquée qu’en ville. Les raisons sont humaines : chagrin des familles et angoisse des mobilisés. On peut observer ainsi un net retour de la religion, les hommes se confessent davantage par exemple.
En août 1914, Joffre sous estime l'ampleur de la manœuvre allemande. Dés le 15 août le détachement d'armée de Dubail pénètre en Alsace. Joffre tente de répliquer à deux reprises mais c'est un échec et il doit donner un ordre de retraite générale. La guerre débute ainsi sous de fâcheux auspices. Les déficiences tactiques commencent à être pointées du doigt.
La stratégie française de 1914 repose sur l’offensive, mais cela n'est pas de « longue tradition » (un règlement de 1875 préconisait la défensive offensive). Ce culte de l'offensive procède de l’enseignement de Grandmaison ou de Foch de l'école des Guerres. Cette école diffère de l'école supérieur de guerre qui avec Maud’ Huy ou Pétain, avait des propositions plus mesurées.
Les problèmes pointés par ces premières défaites sont multiple : * Liaison artillerie/infanterie est loin d'être évidente. * Utilité de l'artillerie lourde est contestée. Elle ne peut qu'entraver la mobilité des armées. * Faiblesse de l'instruction et de l’entraînement. Cela, indépendamment de l'indifférence de trop nombreux chefs, tenait encore au manque de champ de manœuvre de grande dimension. * Uniforme malcommode et trop