La Pléiade
(Mouvement littéraire du 16° siècle)

Les origines du mouvement :
La Pléiade est une constellation d'étoiles mais c'est surtout un groupe de sept poêtes dont les plus célèbres sont Joachim du Bellay et Pierre Ronsard. Durant leurs études au Collège de Coqueret (équivalent d'une université) dirigé par l'helléniste Jean Dorat, ils découvrent les auteurs latins et grecs de l'Antiquité (Ovide, Virgile, Homère) ainsi que les poètes italiens (Pétranque, Dante). Le groupe décide d'imiter ces modèles en abandonnant les vieilles formes poétiques du Moyen-Âge et en transformant la langue française. Conscient du caratère novateur et polémique de leurs ambitions, ils portent d'abord le nom de « Brigade ».

Les sept poètes de la Pléiade :
Pierre de Ronsard – 1524/1585 – Les Amours de Cassandre (1552)
Joachim du Bellay – 1522/1560 – Les regrets (1558)
Jean-Antoine de Baïf – 1532/1589 – Les amours de Mélusine (1552)
Etienne Jodelle – 1532/1573 – Cléopâtre captive (1552)
Rémi Belleau – 1528/1577 – La Bergerie (1565-1572)
Pontus de Tyard – 1521/1605 – Livre des vers lyriques (1555)
Guillaume des Autels – 1529/1581 – Amoureux repos (1553)

Les principes :
L'enrichissement de la langue se fait par l'accueil de termes dialectaux, de mots techniques ou d'origine étrangère ainsi que par l'enrichissement du style à l'aide de figures réthorique.
L'imitation des anciens ou l'innutrition : il s'agit non pas de copier mais de « se nourrir » des œuvres antiques pour rénover l'inspiration.
Un nouvel art poétique : l'abandon des formes du Moyen-Âge comme le rondeau ou la ballade signe le retour des grands genres de l'Antiquité. La transposition du sonnet pétrarquiste (=vient du poète italien Pétrarque) entraîne la création de nouvelles règles métriques.
Une autre vision du poète : ce travail de la langue n'est cependant pas suffisant, la poésie est un art sacré qui demande de l'enthousiasme au sens étymologique du terme (transport divin). Héritier d'Orphée, le poète doit être