Fillou
Chapitre I : la République assiégée (1914-1934)
A partir de l’assassinat de l’archiduc François-Ferdinand à Sarajevo, et par le jeu d’alliances et de traités, entre le 28 juin et le 1er aout 1914, entre en guerre progressivement l’Allemagne contre la Russie puis la France (traité 1892), le 3 aout 1914 les allemands franchissent les frontières de la Belgique, sa neutralité étant garantit par la Grande-Bretagne et qui donc entre en guerre. Tout le monde est convaincu que le conflit durera quelques semaines, alors qu’elle durera 4 ans. La classe politique décide de l’union sacrée, le 11 mai 1918, la République française sort régénérée de la 1ère guerre mondiale sous Clémenceau, capable de s’adapter et d’aller au-delà de ses carences, mais dès qu’il abandonne le pouvoir, les défauts du régime reviennent avec plus de vigueur, donnant un antiparlementarisme virulent en 1920, 1930, parfaitement influencé par l’apparition du régime soviétique, et l’émergence de régime fascisant en Allemagne, Italie et Espagne, dès lors la situation est bien plus périeuse et la République est assiégée.
Section 1 : La République à l’aube de la 1ère guerre mondiale
Il s’agit de vaincre en 1914 pour balayer le souvenir de 1870, tel est le mot d’ordre du 4 aout, la population française a pris les armes, la fleur au fusil, dans cet enthousiasme, le militaire va prendre une place prédominante dans les institutions, au motif de la victoire, le civil va progressivement s’effacer. Dès lors la guerre aura des conséquences importantes sur le jeu des institutions, les autorités civiles acceptent au départ mais elles s’élèvent rapidement, montrant jusqu’à 1917 une confrontation entre les prétentions du pouvoir militaire à soumettre le pouvoir civil qui veut lui laisser le vivre le régime parlementaire.
I/ Eté 1914 : le gouvernement aux premières heures de la guerre
Dans l’oppression du 4 aout 1914, Poincaré fait parvenir un message écrit aux