Finance islamique
De ces sources découlent 5 principes fondamentaux que chaque instrument, chaque opération, de la finance islamique doit respecter.
Le premier d'entre eux, dont l'impact sur la finance islamique est certainement le plus important, est la prohibition de la riba. Il s'agit de la prohibition de l'accroissement injustifié, de toute forme d'enrichissement par le simple écoulement du temps. Bien que l'usure fasse partie des choses interdites par l'islam, la notion de riba est beaucoup plus large. Toute forme d'intérêt est proscrite. Ainsi, il existe un consensus (Ijma) sur le fait que l'intérêt bancaire est à associer à la riba et est donc par conséquent prohibé.
Le second principe fondamental est l'interdiction du gharar, c'est-à-dire de l'ambiguïté. La notion de gharar est relativement difficile à définir. Sa racine arabe taghreer signifie « se mettre ou mettre ses biens en danger sans le savoir ». Le mot lui-même, a des connotations d'incertitude, de risque, de fourvoiements et de tromperie6(*). Il ne doit donc pas y avoir d'incertitude dans les termes d'un contrat. Par exemple, ne sera pas valable un contrat de vente lorsque les biens objets de la vente ne sont pas disponibles ou existants sans un degré de certitude minimal au moment de la conclusion du contrat.
Le troisième principe fondamental est l'interdiction de certains secteurs dits haram7(*), illicites, interdits. Tel est le cas par exemple de la vente d'alcool, de drogues, d'armes ou des activités de jeux, d'élevage de porc ou encore de discothèque.
Vient ensuite l'obligation de partage des pratiques et des pertes entre les parties à une opération. Selon le droit islamique, celui qui prête de l'argent à des fins industrielles et commerciales possède un droit à une part du profit, puisqu'il devient copropriétaire du capital et partage le risque de l'entreprise. Cette obligation permet aux banques islamiques de s'assurer un substitut au taux