Avec la fin de l'antagonisme Est-Ouest, les relations entre les pays industrialisés du Nord et les pays en développement du Sud prennent un tour nouveau. Ni le Nord, ni le Sud, ne peuvent plus tirer prétexte des rivalités et de l'opposition idéologique entre les grandes puissances pour ne pas s'attaquer aux vraies questions touchant le développement et la survie du globe, en particulier à un moment où la situation de plusieurs pays moins développés se détériore de manière significative.
Action proposée: Pendant les années 90, la coopération au développement doit être davantage au centre du débat politique. Elle doit tendre à contribuer à une croissance qui respecte la dignité de l'être humain et assure une existence économiquement productive, socialement équitable et respectueuse de l'environnement. La coopération au développement devrait se fonder en premier lieu sur le critère de la pauvreté mais devrait en outre prendre en considération quatre critères additionnels de la part des pays en voie de développement : leur respect des droits de l'homme; leur volonté d'introduire des réformes économiques et sociales; leur consentement à une réduction de leurs dépenses militaires; et leurs efforts de préserver l'environnement. Le "Centre Nord-Sud" du Conseil de l'Europe pourrait apporter une contribution précieuse à la prise de conscience par l'opinion publique européenne de l'interdépendance et la solidarité Nord-Sud en conformité avec les buts et principes du Conseil de l'Europe.
6) Problèmes politiques
La faiblesse des États, souvent corrompus, rarement démocratiques, constitue un autre trait commun au Sud * l’économie des pays du sud (surtout africains) dépend souvent des ressources du secteur primaire (produits agricoles, forestiers, miniers..) * – Les échanges sont déséquilibrés entre les pays du nord et ceux du sud : les pays du sud achètent des produits finis de forte valeurs et ils vendent leur produits à faible valeur aux pays