Robin Billaudel
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Si jétais une police de caractère, je serais la FUTURA.
Cette typographie est une linéale géométrique, pur produit de l’époque du Bauhaus, elle est donc très régulière et a été crée sur une grille très simple. Lorsque sa graisse est forte, elle parait imposante, ce qui en fait une bonne police de titrage, malgré les quelques compensations optiques sur les panses des bas-de-casse. Comme la AVENIR, elle a été nommé comme ça car ses créateurs voulaient, en plus d’être universelle, qu’elle traverse les âges, ce qu’elle fait depuis 1927. On la retrouve aujourd’hui dans les domaines que j’affectionne, comme le cinéma (dans les films de Wes Anderson), ou la publicité (ex : VolksWagen). On considère souvent cette typographie comme liée au constructivisme, pour son dynamisme, son agressivité, et sa force. Sa grille de construction fait de ses arrondis des courbes parfaites, calqués sur un cercle. Certaines capitales comme les O et les C ont donc une chasse plus large que les autres.
Sa gamme de graisse permet aussi d’en faire une typographie de labeur, malgré qu’elle reste plus appréciable en tant que titre ou de sous-titre. Certaines capitales comme le A, le V et le W, ont la jonction de leurs obliques, l’apec, pointu, ce qui lui donne un aspect agressif. Les bas-de-casse sont assez hautes, car elles ont une hauteur de 63% de la hauteur de capitales, ce qui permet de garder un même appui que les capitales, lorsqu’elles ont la même graisse, et la même chasse.