Futurscope
Dominique Hummel. Certaines raisons sont liées au marché. Le Futuroscope a été l'un des premiers parcs à thème. En dix ans, ce marché a décuplé, passant de 3 millions de visites au début des années quatre-vingt à 33 millions en 2002. Dans l'Ouest, nous avons L'Aquarium de La Rochelle, la Montagne des singes, etc. Or, le marché ne croît plus que de 3 ou 4 % par an alors que la hausse a longtemps été à deux chiffres. Par ailleurs, Le Futuroscope n'a pas lancé suffisamment d'attractions entre 1997 et 2002 et les délais d'attente dans la période faste ont été un facteur d'insatisfaction. Enfin, certains investissements publicitaires ont été inefficaces, voire contre-productifs.
L'offre du Futuroscope correspond-elle à la demande actuelle ?
D.H.Le concept original mêlait le plaisir de s'amuser à celui d'apprendre, à l'aide des nouvelles technologies et de grands écrans que l'on voyait très peu ailleurs. Aujourd'hui, les grands écrans sont nombreux en France et le futur, du moins le futur à long terme, fait plus peur que rêver. Le public a besoin de se projeter dans un avenir plus immédiat, plus facile à construire.
Sur quels éléments fondez-vous la relance du parc ?
D.H.Nous disposons de deux ressorts, contenus dans les mots Futur et Scope. Il nous faut conserver le support image, qui fait notre différence. Mais je crois que nous devons sortir du monoproduit Imax pour aller vers la photographie, la bande dessinée, la pyrotechnie, le cinéma ou le spectacle vivant, majeur pour l'avenir du Futuroscope. La thématique du futur ne peut plus être jouée de manière identique. L'image pour l'image, c'est terminé. Il faut signifier quelque chose à travers les