Garcias (jean-claude), sullivan
Sullivan est comme son nom l'indique, une monographie de l'architecte Américain Louis Henry Sullivan.
Jean-Claude Garcias restitue le parcours atypique de l'architecte, théoricien du "fondamentalisme", ornemaniste exceptionnel, architecte novateur qui acheva sa vie ruiné, solitaire et alcoolique dans la chambre de l'hotel Warner de Chicago, la ville qu'il contribua tant à transfomer.
Le texte s'appuie notamment sur l'autobiographie de Sullivan, publiée en 1922 d'abord sous forme d'article, puis réunis en 1934 sous le titre The Autobiography of an Idea.
Traité en parallele de la reconstruction de Chicago détruite par un incendie en 1871, et sur le nouveau dynamisme d'une Amérique en plein essort et avide de modernité, Jean Claude Garcias procède a un commentaire critique de la vie et de l'oeuvre de Sullivan.
L'ouvrage se lit comme un roman rythmé, suivant les grandes fases de l'apprentissage et de la carriere d'un des plus grand maitre de l'école de Chicago.
Les titres des differents chapitres eux même évoquent cette évolution prodigieuse :
I - Un Rastignac du Nouveau Monde II - Porkopolis charcutière du monde III - Adler-Sullivan : la division du travail IV - "Réduire le gouffre entre les classes" : L'Auditorium V - Le saut qualitatif : gratte-ciel et politesse urbaine VI - "Le poème du moderne" VII - La descente aux enfers VIII - Conclusion
Plus que de présenter l'oeuvre de l'architecte, J-C Garcias en fait une lecture critique, mise en parallele avec la vie atypique de Sullivan, et le dynamisme tournanté du pays.
Les Etats-Unis doivent tout au long du XIXe siecle s'affirmer sur la scène internationale, en effet, le contexte politique, économique et culturel dans lequel doit etre replacé l'oeuvre de Sullivan est particulier, quand il commenca a travailler comme dessinateur a Chicago en 1875, le pays est en pleine mutation, entrainé par l'industrialisation qui