Gargantua, RABELAIS chapitre 23
NB : ne pas oublier de situer le chapitre dans le livre : les chapitres qui précèdent : années désastreuses rythmées par l’éducation des Sophistes qui est très mauvaise. A travers le regard et le jugement de Ponocrates on remarque que cette éducation est pernicieuse dotée d’un rythme de la journée et d’un régime alimentaire très négatif « afin de savoir par quel processus, et un temps si long ses anciens précepteurs l’avaient rendu si sot, si niais et ignorant ». Donc on a en préalable une condamnation absolue de cette forme d’éducation de Ponocrates, le chapitre qui nous occupe reprend exactement la structure du chapitre 21 si bien que la mise en parallèle de ces deux chapitres permet à Rabelais de porter son jugement personnel.
→ Gargantua composé par François Rabelais a été imprimé entre 1534 et 1535. Il exploite le succès du Pantagruel publié avant lui ; il est conçu comme ce dernier et met en scène le père de Pantagruel : Gargantua. Le chapitre 23 étudié ici, est placé au centre de cette œuvre protéiforme, il marque un tournant dans la vie du héros. Cette œuvre propre à l’humanisme regorge de savoirs et d’une nouvelle vision de l’ordre de la société. Derrière un écrit que la Sorbonne jugea obscène se trouve la « substantifique moelle », nous laissant à voir un texte où le recul s’avère nécessaire. Rabelais soulève nombre de problèmes tels que l’éducation de l’homme, le savoir médiocre des Sorbonnards et même la politique impérialiste de Charles Quint.
Je me questionnerai dans mon commentaire sur la façon dont Rabelais illustre l’humanisme et ses idées.
Afin de répondre à cette question, j’étudierai dans un premier temps le souci d’une éducation moderne rimant avec rigueur, puis je me consacrerai à la nouvelle place de l’Homme dans la société. Je terminerai en évoquant la double signification de son texte et la critique qui s’y file.
I. Une éducation moderne rimant avec rigueur
1. Difficulté et