Gestion de projet
Les matières solides dissoutes dans un liquide, tels que les algues, la boue, les microbes ou autres particules, absorbent et diffusent la lumière qui les traverse. Plus les particules sont nombreuses, plus le degré de turbidité augmente, à l'oeil nu aussi. La forme, la taille et la composition des particules influencent le degré de turbidité. Pour mesurer la turbidité, on se contentait naguère de mesurer la lumière qui traversait le liquide.
La mesure de la lumière diffusée sous un angle de 90° s'est avérée supérieure, spécialement dans les champs de mesure plus bas et constitue aujourd’hui dans le monde entier une technique reconnue. Les appareils de mesure qui utilisent cette méthode sont appelés néphélomètres. Il existe différents types d'appareils de mesure qui se distinguent surtout par la source de lumière. Pour les mesures conformes aux normes ISO 7027/DIN EN 27027 (EN ISO 7027), une IR-LED (infrarouge) ayant une longueur d’onde de 860 nm est prescrite.
Les matières en suspension (MES).
Dans les eaux superficielles non polluées par l’activité humaine, les MES proviennent généralement des effets de l’érosion naturelle, des détritus d’origine organique (débris végétaux…) et du plancton. La vase ou le limon constitués de MES fines, généralement inorganiques, renferment des concentrations très élevées en calcium, magnésium, phosphate, azote minéral ou organique… en équilibre constant avec l’eau. On admet qu’une teneur inférieure à 30 mg/l n’affecte en rien la qualité d’un cours d’eau et que des teneurs de l’ordre de 70 mg/l correspondent à une situation que l’on peut qualifier de « bonne moyenne ». Dans les zones rurales, le déboisement accélère l’érosion des sols, les eaux excédentaires d’irrigation arrivent à la rivière souvent chargées de MES. Dans les zones industrielles et urbaines, les eaux résiduaires (eaux rejetées dans le milieu avec ou sans traitement) contribuent à l’élévation des MES dont le taux varie en quantité