gestion du risque
-=-=-=-=-=-=Journées Internationales de Micro-intermédiation
13 et 14 mars 2008
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Efficacité technique et inefficience à l’échelle des Institutions de
Microfinance au Burkina Faso
Souleymane SOULAMA
Unité de Formation et de Recherches en Sciences Economiques et de Gestion (UFR/SEG)
Laboratoire d’Economie Publique, Sociale et Solidaire
(LEPSS)
Université de Ouagadougou
Résumé
Cet article traite de la mesure de l’efficacité des institutions de microfinance au Burkina Faso par la méthode DEA (Data Envelopment Analysis). Après avoir fait le choix de l’efficacité technique contre l’efficacité allocative, l’auteur a pu calculer sur un échantillon de 94 coopératives d’épargne et de crédit observé sur l’année 2005 les scores d’efficacité technique, technique pure et d’échelle. Il montre que dans l’hypothèse la moins favorable, 24,50% des IMF opèrent sur la frontière d’efficacité contre 39,40% dans l’hypothèse la plus favorable. L’analyse comparée de l’efficacité selon le réseau d’appartenance montre qu’aucun réseau n’a le monopole des bonnes performances. Pour les IMF relativement inefficaces, il montre que l’inefficacité technique est doublée d’une inefficacité à l’échelle
(70 à 80% des IMF sont concernées) et que celles-ci opèrent soit en zones de rendements d’échelle croissants (30 à 35% des IMF) soit en zones de rendements décroissants (35 à 40 % des IMF). Une des conclusions importantes est que l’inefficience technique s’explique davantage par l’inefficience technique pure que par inefficience à l’échelle. En conséquence l’amélioration de l’efficacité des IMF passe par une amélioration de l’efficacité technique, liée à l’insuffisance de formation, d’équipement et de la qualité de la gestion.
Mots clés : Data Envelopment Analysis, efficacité technique, efficacité technique pure, efficacité d’échelle, rendements d’échelle, inputs outputs, microfinance, coopérative d’épargne et de