Gina del Dongo – LA CHARTREUSE DE PARME

I - Gina au cours de l’action

Le roman commence le 15 Mai 1796, lorsque le lieutenant Robert reçoit un billet de logement chez le marquis Del Dongo, qui a fuit à l’arrivée des troupes françaises en Italie. Gina, la sœur du marquis, a alors 13 ans.

Gina Del Dongo épouse ensuite le comte Pietranera, qui est un général de Napoléon. Le marquis n’admet pas ce mariage, et refuse d’envoyer de l’argent à sa sœur. La comtesse Pietranera décide de suivre son mari, quelles qu’en soient les conséquences :
« toujours folle d’amour, elle ne voulait pas quitter son mari et mourrait de faim en France. »
A la mort du comte, Gina retourne vivre au château de Grianta, où elle retrouve son neveu, Fabrice.

Alors que Fabrice est parti en guerre, Gina fait connaissance du comte de Mosca, ministre du prince Ernest IV, qui devient son amant. Trois jours après le départ de Fabrice, il la décide à épouser le duc de Sanseverina-Taxis, qui a alors 68 ans et qui est un mari complaisant, et « point gênant » comme le dit Stendhal. Il s’engage à ne jamais revenir à Parme. La nouvelle duchesse est alors présentée au prince et ne tarde pas à devenir la femme la plus jalousée de la Cour de Parme : « Madame Sanseverina était de bien loin la femme la plus brillante de Parme. »

Lorsque Fabrice se retrouve en prison, la duchesse ne reste pas inactive, et prépare son évasion

La duchesse Sanseverina est bien souvent le moteur dramatique du récit. Elle aide son neveu, l’élève, le protège, le sauve plus d’une fois, et finit par l’aimer pour de vrai. Dès lors, l’amour de Fabrice pour Clélia ne peut que rendre jalouse cette femme encore belle, l’ornement des salons, enthousiaste et passionnée comme son neveu, à qui elle ne survivra guère. À côté de la femme mûre, Clélia Conti, plus timorée, est la jeune fille amoureuse de la tradition romanesque*, qui n’hésite pas à trahir son père pour sauver son amant, mais qui, en tentant de composer avec