Groupe médiation
La trame de fond de notre réflexion est donc celle de l’articulation entre ce que propose un dispositif de groupe au sein d’une Institution, voir même impose à l’enfant et la manière dont ce dernier en dispose, se l’approprie et par quels processus ?
Nous proposons ici d’interroger la place de l’emprise dans l’économie psychique d’un sujet présentant une pathologie narcissique-identitaire ? Quelle fonction occupe-t-elle ?
Il sera dans un premier temps question de voir comment l’institution peut être attractrice d’emprise, dans un processus d’indifférenciation ou tout semble se colmater et dans un deuxième temps, d’interroger ce que cette « position » d’emprise permet de mettre au travail.
En d’autres termes, comment un enfant peut-il transformer en une « réalité psychique » une dysrythmie interne, un empiétement qui se répète sur la scène du réel, dans un contexte groupal semblant fonctionner en écho. C’est en cela que j’emprunte le terme « d’homologie fonctionnelle » à Pinel. Il sera donc ici question de tenter de cerner les mécanismes et processus qui sont en jeu dans cette relation d’emprise. Quel sens peut prendre la relation d’emprise dans l’histoire du sujet et pour reprendre la définition du sens par Freud (1916) : quelle est « la place qu’elle occupe dans la série psychique et quelle est « l’intention qu’elle sert » sur la scène groupale ?
Pour tenter d’apporter un éclairage à cette question, les hypothèses suivantes seront développées :
L’emprise d’un sujet, dans une situation de groupe, viendrait compenser la confusion de limite entre soi et non soi, en construisant une défense à un vécu d’empiétement, sous la forme d’une capsule narcissique dans un mouvement auto. Ce serait ainsi une forme de