Guerre 14-18
A) La chanson patriotique
Au début, la guerre on y croit pas vraiment. En août 1914, tout le monde est intimement persuadé que le règlement du conflit est une affaire de quelques jours, à la limite de quelques semaines. Personne ne s’attendait à quatre années interminables d’une atroce guerre des tranchées.
Les Français en général et les Parisiens en particulier, amateurs de spectacles, ne voient pas l’utilité de changer leur mode de vie. On pouvait avoir l’illusion que rien n’avait changé, à ceci près qu’il y avait de moins en moins d’hommes dans les rues et dans les campagnes. Comment se portait la chanson pendant ce temps-là ?
La chanson des comiques troupiers est un outil de propagande rassurant. La chanson française est guerrière, revancharde et patriotique, les soldats dans les tranchées claironnent « La Madelon » A l’arrière on s’attache à soutenir le moral des troupes avec des revues comme « Moulin Rouge ».
Ce chauvinisme n’a rien à voir avec ce qu’endurent les soldats dans la boue des tranchées, mangés par les poux, pris dans des déluges de feu et de mitrailles, dopés à l’alcool pour les assauts et mourant comme des mouches en respirant le gaz « Moutarde ». La
Madelon fait place à la « Chanson de Craonne » et « La butte rouge » composée sur le front de l’Aisne pendant les mutineries de 1917, époque d’insoumissions que l’Etat Major réprime par une série d’exécutions sommaires.
B) Les musiques inspirées par la guerre
|Lettre du front |
Forme (différentes parties de la chanson) |Introduction |Lettre |Couplet 1 |Couplet 2 |Couplet 3 |Couplet 4 |Refrain |Refrain |Coda (conclusion) | |Texte (incipit) | |"Lettre du front..." |"J’ai lu ta lettre..." |Oh, avant l’armée..." |"Tu m’as décris..." |"Oh, je t’écris..."