Hannah arendt
La venue de l’automatisation libère les hommes du fardeau que représentait le travail. En effet ce dernier ne pouvait être envisagé comme une activité épanouissante pour l’être humain étant donné que celle-ci se voit être synonyme d’esclavage depuis l’antiquité. De plus, nous pouvons remarquer que la société moderne glorifie le travail, comme par exemple le keneysisme, c’est pourquoi la question de la condition de l’Homme qui vient à croiser celle du travail interpelle et interroge Hannah Arendt. En 1958, Hannah Arendt publie son œuvre La condition de l’Homme moderne par laquelle elle va tenter de répondre à cette interrogation qu’elle porte sur la condition humaine dans le monde moderne, époque par ailleurs qui fait l’épreuve du totalitarisme, lequel est sous-jacent à toute l’œuvre d’Arendt. Ce contexte historique explique entre autre pourquoi La condition de l’Homme moderne voit le jour après son œuvre Les origines du totalitarisme publiée en 1951. Le totalitarisme selon Arendt nous a fait perdre toute, ou une partie, de notre dignité humaine, dès lors si nous voulons retrouver la dignité de l’homme, encore nous faut-il savoir de quoi il est exactement question. En effet, ce qui fait la dignité de l’existence humaine se constate en analysant les activités principales de l’homme et en essayant de voir laquelle le réalise au plus haut point. Peut-être que la hiérarchie de ces activités est à remettre en question, le travail en effet semble prendre un place importante dans la réalisation épanouie de l’homme. C’est ce que nous tenterons d’analyser dans cet extrait qui nous est proposé de La condition de l’Homme moderne. Dans cet extrait en effet, l’auteur distingue trois modalités de la vie active (Vita activa) : travail, œuvre et action. Trois points sont essentiels à saisir. Travail, œuvre et action sont des activités distinctes et non pas séparées et