28 Avril 2010 : ABC (chaine qui, rappellons le, avait vu naitre Twin Peaks après mainte négociations avec Frost et Lynch, et qui malgré le statut culte que la série acquit immédiatement, refusa de mettre une troisieme saison en chantier en raison d’une petite chute d’audience) lance sa nouvelle série, directement presentée comme le nouveau bébé métaphysique et mysterieux de la chaine. Aux commandes, Josh Appelbaum, Andre Nemec et Scott Rosenberg, déjà créateurs de October Road (Sans intêret. Ecrivain raté et histoires de familles. Pilote soporifique. Passez votre chemin.) Lorsque l’on découvre le pitch, l’on pense d’abord a du foutage de gueule, a du marketing sans finesse a la « Ressortons notre Twin Peaks moderne, et ouvre la caisse a billets ginette ».

Voyez plutôt : A Haplin, petit patelin du Minesota, tout le monde se connait, tout le monde vit « heureux. » La ville est entourée d’une forêt mystérieuse (tiens donc) et son économie dépends d’une grande scierie usine a pain tenue par la famille Haplin, homonyme de la ville et sorte de super-maires régnant sur toute les affaires, sous la domination pesante de la doyenne Catherine Packard Peggy Haplin. Le shérif est un chouette type a moustache, et son fils un père de famille exemplaire a tête de nounours et air benêt. Tout irait pour le mieux dans le meilleur des mondes si un certain Bob « Magic Man » ne faisait pas completement disparaitre régulièrement quelques habitants, femmes et enfants principalement, évaporés en pleine foule sans laisser de trace. Un hibou grand oiseau noir est souvent apercu sur les lieux de l’enlèvement.

Lorsque le sang est a nouveau versé a Haplin, le Magic Man, qui s’était apparemment mis sur pause pendant cinq ans, revient terroriser la population. Simultanément, plusieurs inconnus débarquent a Haplin, a la recherche de la légende, ou encore d’une vengeance…
Vous l’aurez compris, c’est a la fois bandant et risqué. En affirmant une telle parenté avec une série imbatable, on