« Comment se fait-il que l’on voie dans certains de ces campements tant de si belles voitures, alors qu’il y a si peu de gens qui travaillent ? »Tels étaient les mots de M. Nicolas Sarkozy en 2002, alors qu’il était ministre de l’intérieur et fermement décidé à traiter le « problème rom ». Suite à ces déclarations, de nombreux camps roms sont démantelés, sous prétexte de l’illégalité de leur présence sur le territoire français. L’histoire des roms en Europe commence en 1416, car c’est à cette époque que l’on retrouve les premiers documents attestant de leur passage dans telle ou telle contrée. A leur arrivée en Europe, les roms furent en règle générale bien accueillis. C’est à partir du 16ème siècle que l’état entre les tribus nomades et les populations se renverse.
Les roms représentent la plus grande minorité ethnique transnationale de l’Union européenne. La majeure partie se trouve en Europe centrale, les roms représentent 10% de la population roumaine soit 2millions de personnes. En Espagne il y a 800 000 gitans et en France il y en a 250 000.
Les Roms sont des migrants, provenant essentiellement d’Europe centrale et des Balkans. Ils ont une volonté déclarée de cultiver une identité spécifique, souvent, mais pas toujours, exprimée par une langue ou un dialecte à eux, voir un mode de vie singulier. Et ont une détermination à exister également en tant que citoyens à part entière de l'Etat où ils vivent, et donc une conscience d'être Co dépositaire d'au moins deux identités et cultures patrimoniales, ceci dans un cadre européen.

Sur le plan historique, les Rom ont quitté l'Inde du Nord en 1018 et représentent les descendants des quelque 53.000 habitants de la ville de Kanauj, capturés par le sultan Mahmoud de Ghazni et vendus comme esclaves à des commerçants du Khorāsān, d'où ils se sont échappés pour se rendre dans l'Empire Byzantin, puis en Europe et au-delà. Le mot "Rom" est attesté dès 1384 (relation du voyage de Léonardo Niccolò Frescobaldi). Si la