histoire du sport
DE LA REVOLUTION FRANCAISE A LA Vème REPUBLIQUE
I – Les initiateurs de la gymnastique en France
A la fin du 18ème siècle, la tradition française s’est appauvrie dans le domaine des Activités Physiques et Sportives. Avec la disparition des Jésuites et du règne des Jansénistes (ecclésiastiques) sur l’université, les jeux ont pratiquement disparus du système éducatif. L’escrime, l’équitation et la paume sont les seules survivances de la très riche tradition médiévale. Ce vide d’activités physiques suscite, au milieu du 18ème siècle, des réactions parmi le corps médical et les écrivains. La Révolution Française reprend à son compte ces revendications et fait une place théorique aux exercices physiques dans son système éducatif. Mais les troubles de la fin du 18ème siècle retardent l’apparition des innovations pédagogiques qui fleurissent partout en Europe. Les applications réelles demeureront très limitées et seront, en général, assurées par d’anciens militaires.
Au début du 19ème siècle, les instructeurs exploitent l’escrime et les éléments les plus motivants de la vie du fantassin et du marin (la préparation comportait des escalades de mâts, de cordes, d’échelles). Aussi, les premiers fabricants de matériel sportif sont les cordiers. Cette pratique reste à l’origine d’une gymnastique de portique typiquement française. La mise en place d’une méthode d’éducation physique civile date du début des années 1800 (vers 1815-1830).
A) Un précurseur : Pestalozzi (1746-1827) : un pédagogue suisse
C’est un pédagogue humaniste (il donne pour les pauvres, les enfants, les déshérités, les orphelins) qui crée des écoles populaires pour les nécessiteux. Son école se nomme Iverdon qu’il créé en 1805. Il fait l’admiration de toute l’Europe. Il fonde une pédagogie fonctionnelle dans laquelle il accorde une large part aux exercices physiques dans ses établissements pour des jeunes destinés à des activités manuelles.
Sa méthode est