histoire
La tragédie s'oppose à la comédie grâce son sujet noble, grave et son dénouement malheureux. Étymologiquement, le mot «tragédie» signifie «chant du bouc» (du grec tragos, le bouc, et oïdè, le chant), mais le sens n'est pas clair (animal sacrifié ? Satyre associé au culte de Dionysos?). La tragédie met en scène un personnage aux prises avec son destin qui le dépasse et s’accomplit inéluctablement sans qu’aucune action humaine ne puisse l’arrêter (c’est ce qu’on appelle la fatalité). La tragédie est née en Grèce au VIe siècle avant J.C. C'est un genre lié à la mythologie gréco-latine, à l'idée de destin et de liberté. La tragédie a disparu au moyen age mais elle réapparaît à la Renaissance ( avec des auteurs tels que Calderon, Shakespeare, Corneille), puis à la période romantique (Schiller, Hugo). Elle connaît un regain d’intérêt au XXe siècle (Brecht, Anouilh, Sartre, Camus). On la retrouve aussi dans l'opéra (Verdi), dans le roman (Dostoïevski), et au cinéma (Tennessee Williams).
Lieu de la tragédie à toutes les époques : Grèce antique, Rome antique, Angleterre (XVIe s.), Italie (XVIe-XVIIIe s.), Allemagne (XVIIe-XVIIIe s.), France (XVIIe-XXe s.)
I° HISTORIQUE
1. Du sacrifice primitif à la tragédie grecque
La tragédie est naît au Ve siècle av. J.-C. dans la Grèce antique. Lors des fêtes dédiées à Dionysos, on donnait des représentations théâtrales. Les tragédies grecques étaient donc de véritables cérémonies, à la fois religieuses et civiques, et tous les citoyens y assistaient gratuitement (elles se déroulaient à Athènes).
2. La tragédie romaine
La tragédie romaine est entrée dès le début du IVs. avant J.-C., la tragédie attique est imitée, à Rome, par Sénèque notamment. La pratique du genre ne fut interrompue que durant le Moyen Âge. Mais, sitôt cette tradition redécouverte par les hommes de la Renaissance italienne, la tragédie attire l'attention des lettrés, qui, ayant traduit Sénèque, créent des œuvres originales (mais