Honoré de balzac
Si la nouvelle exploite alors en France surtout les deux veines apparemment opposées du réalisme et du fantastique, il n’est guère de thèmes qu’elle n’aborde, guère de tons qu’elle n’emprunte. Au reste, son prestige ne se limite pas à la France : en témoignent, entre autres, Hoffmann, Edgar Poe, Henry James, Herman Melville, Pouchkine, Gogol, Tchekhov, et bien d’autres. Il convient enfin de rappeler que c’est au cours du xixe siècle que sont proposées les théories les plus élaborées du genre, d’abord en Allemagne (Goethe,qui fonde avec la Nouvelle le modèle du genre et Schlegel), puis aux États-Unis (Poe et James). Alphonse Allais, fondateur du rire moderne, introduit la folie dans ses nouvelles, comme Les templiers.
Le xxe siècle a vu de nombreux écrivains choisir la forme courte. En France, Sartre, bien sûr, et son recueil Le Mur, mais aussi, parmi les contemporains, Georges-Olivier Châteaureynaud, Dominique Mainard, Hubert Haddad, Nadine Ribault pour n'en citer que quelques-uns, connus ou moins connus. Certains ont choisi de ne s'exprimer (presque) que par la nouvelle, parfois très courte : c'est le cas du belge Thomas Gunzig, de Georges Kolebka, d'Hervé Le Tellier et surtout d'Annie