Huile de palme
Il y a une centaine d'années, l'homme a inventé l'hydrogénation, un procédé qui permet de solidifier n'importe quelle huile. Mais ce faisant, la forme naturelle des acides gras, dite cis, est transformée en trans. Depuis plus de dix ans, des études scientifiques montrent que ces acides gras trans (AGT) sont pires pour la santé que les graisses animales saturées. En janvier 2007, l'Office fédéral de la santé publique a fait appel à la responsabilité individuelle de l'industrie alimentaire, qui a dû s'engager à limiter les valeurs d'AGT à 2% maximum de la teneur lipidique de ses produits. Nos collègues d' ABE ont montré que cette mesure semble respectée par les fabricants. Malheureusement, cette bonne mesure de santé publique est en train de se retourner contre nous. On a limité les acides gras trans, on a permis l'invasion de l'huile de palme. On a voulu améliorer la qualité de l'alimentation, on a marqué un auto-goal!
La diète méditerranéenne ou les cinq portions de fruits et de légumes par jour, c'est mieux que rien, mais c'est insuffisant. L'interdiction des AGT est un progrès pour la santé publique, mais moins d'hydrogénation ne doit pas rimer avec plus d'huile de palme. Toujours en janvier 2007, les fabricants se sont engagés devant les autorités sanitaires à ne pas remplacer les matières grasses hydrogénées par des acides gras saturés. Ils n'ont pas tenu parole.
Nos collègues de la Télévision tessinoise ont montré que le remplacement des graisses hydrogénées par de l'huile de palme a eu pour effet pervers d'augmenter le taux de graisses saturées dans de nombreux aliments. Certes, notre organisme a besoin de graisses