Identité visuelle des marques :

La couleur bleue

Toutes les couleurs possèdent une histoire, et pourtant nous n’y faisons plus vraiment attention au quotidien. La couleur bleue, comme chacune des couleurs, possède ses propres codes, symboles et préjugés. Cet univers distinctif, les marques s’en inspirent toutes. Nous allons chercher à prendre toute la mesure de cette couleur bleue tout en nous attachant plus particulièrement à la place de cette couleur dans le marketing.

Rappel historique
Longtemps délaissé pour le blanc, le rouge et le noir, le bleu est une couleur rare, que l’on trouve peu dans la nature. Dans l’Antiquité, le bleu est victime d’un véritable désintérêt, il faut dire que la couleur bleue était difficile à fabriquer et à maîtriser. Associé au ciel ou l’air, le bleu agrandit les formes et les éloigne. Il s’agit d’une illusion d’optique provoquée par un réflexe psychologique qui « reconnaît » dans le bleu la transparence des grands espaces d’en haut. Le peintre KANDINSKI1 avait remarqué cette propriété du bleu. Un mur peint en bleu, disait-il, éloigne. Le bleu a pour effet de faire oublier, dans une certaine mesure, la présence du mur. Dans le monde chrétien, le bleu clair symbolise la foi et le détachement des valeurs terrestres. A l’idée de transparence s’ajoute analogiquement l’idée de perte. A cause de cela, le langage populaire lui donne une signification négative : « une peur bleue », « n’y voir que du bleu ». En allemand, « être bleu » est l’expression populaire équivalente à la française « être gris » (ou noir). Elle traduit l’état d’ébriété. A l’extrême, le bleu représente le comble de la passivité et du renoncement. Aujourd’hui le bleu est une couleur bien calme, associée à la paix et au consensus (ONU), à l’union (UE), utilisé pour repeindre les chambres des hôpitaux. Le bleu habille tous les médicaments de la famille des calmants. Le bleu est également utilisé par le code de la route pour exprimer tout ce qui est autorisé.