Image de jérôme kerviel
A- L'Evolution de l'image des trader
Lors des années 80, le trader avait l'image du golden boy aux mœurs décadents, imprimée par Bret Easton Ellis dans American Psycho. Depuis ces années, l'image des traders a évolué, il est estimé comme un « super héros » prenant des risques importants, mais également comme un véritable ingénieur financier, ayant obtenu les meilleurs diplômes. L'affaire Kerviel à révolutionné la vision du grand public sur le métier de trader. Avant cette affaire le mot « trader » était en vogue. Face à l'internationalisation de l'économie et des finances, le métier de trader engendrait un véritable enthousiasme chez les jeunes diplômés. Le trader, habitué à effectuer des opérations financières, assimilait alors un rôle substantiel.
L'affaire Kerviel a énormément nuit à l'image des traders, il est la représentation des dérives du monde financier et d'une crise économique sans précédent.
B- Les médias 1- Commencement de la médiatisation
Quand la fraude fut dévoilée, lors de sa conférence de presse, la Société générale ne nomme pas expressément Jérôme Kerviel, son nom ne sera dévoilé qu'en fin de journée puis confirmé par un cadre dirigeant de la banque. La direction des ressources humaines du groupe évoque alors « un être fragile », « sans génie particulier », traversant des « difficultés familiales ». Le PDG Daniel Bouton lors d'une interview sur France Info le 24 janvier 2008, confirme la responsabilité de Jérôme Kerviel dans cette affaire, en la qualifiant : « cet escroc, ce fraudeur, ce terroriste, je ne sais pas ». Christian Noyer, gouverneur de la Banque de France, a accentué la pression le 24 janvier 2008 sur le jeune trader affirmant que le trader « s'était enfui mais n'était pas près d'être réembauché par des banques, croyez-moi » et ajoutant qu'il s'agissait d'un « génie de la fraude ». Il a également lancé le même jour une enquête au nom de la Banque de France sur