Incipit candide voltaire
1755 : tremblement de terre de Lisbonne
1756 : Voltaire écrit Sur le désastre de Lisbonne
1759 : Voltaire écrit Candide
Dans Candide, Voltaire réfute l’optimisme exagéré qu’il attribue à Leibnitz (1646-1716) qui pense que la vertu est une tendance naturelle de notre être vers le bien. Voltaire va y opposer la réalité du monde et de la nature humaine (l'homme peut être cruel). Le conte philosophique est un genre argumentatif que Voltaire a beaucoup employé, même s'il a aussi publié de nombreux pamphlets.
En quoi cet incipit est-il exemplaire du conte philosophique ?
I) L’univers du conte
1) Les formules traditionnelles du conte
• L.1 : « Il y avait… » : formule du conte, emprunt au merveilleux, orienté vers univers fantastique
• Comparatifs et superlatifs : l.3 « les mœurs les plus douces » ; l.6 « l’esprit le plus simple » ; l.15 « un des plus puissants seigneurs » ; l.40 « la meilleure des baronnes possibles » : création d’un monde manichéen, repères simples
• Caractérisation positive : multiplication d’adjectifs mélioratifs comme « beau » ; « bon » : « honnête » ; « douce »
• Imparfait : temps de description du conte, présentation de la situation initiale
2) Les éléments traditionnels du conte
• « Westphalie » : lieu inconnu, consonance germanique, confirmé par nom baron (son guttural)
• Les lieux : « château » ; « grande salle » ; « tapisserie » : lieu emblématique du conte de fées
• Personnages : « baron » ; « baronne » : noblesse
• Pas d’indication de temps, intemporalité propre à l’univers du conte, absence de précision, irréalité
• Image du paradis confirmée par l’exclusion de Candide, qui va « redescendre sur Terre »
3) Une présentation de personnages de conte
• Peu décrits, une caractéristique principale : pas de complexité
• Candide : « un jeune homme à qui la nature avait donné les mœurs les plus douces » : périphrase ; coïncidence entre son apparence et son caractère : « sa physionomie annonçait son