Incipit de pierre et jean (maupassant)
A Une scène de pêche en mer Dès la lecture du premier paragraphe, le lecteur peut, à partir du lexique maritime et celui de la pêche " eau ", " ligne " et " mer ", en déduire qu’il est question d’une scène de pêche en mer ; ce lexique se prolonge dans les paragraphes suivants de sorte que l’on a de plus en plus d’indications pour situer la scène précisément ; les termes relatifs à la pêche dont les verbes : " mord ", " pêcher ", les expressions " partie de pêche " ou " poisson capturé ", les répétitions du mot " mer " et " ligne " confirment la première déduction. Le décor est esquissé, réduit à l’essentiel avec la mention du " large horizon de falaises et de mer ". Les personnages sont situés à la faveur d’un lexique de la marine : " embarquer ", " bâbord " et " tribord ", d’une précision spatiale " à l’arrière du bateau " et de leur position par rapport à l’eau : " les yeux fixés sur l’eau ".
B. Des indications temporelles réduites Deux indices temporels sont à noter " depuis un quart d’heure " et " depuis midi " ; le lecteur ne peut se repérer que de manière très relative ; il s’agit d’un moment dans l’après midi mais les données restent vagues.
C. Des personnages aisément identifiables Les personnages apparaissent au fur et à mesure : Roland : premier personnage à faire son apparition; défini par son patronyme " Roland ", son prénom " Gérôme ", son âge avancé, sa situation sociale de chef de famille : " le père " et l’activité qui le lie très près au milieu où il se trouve (cf. tournure restrictive) : " je ne pense plus qu’au poisson " ; enfin, on observe une tension qui l’oppose aux autres personnages ; en effet il est fait mention de son état " furieux ", adjectif qui dit l’intensité de son irritation, et de la réaction vive des autres personnages comme le prouvent l’exclamation de Mme Roland ou la phrase négative de Jean. Mme Roland : elle fait l’objet de beaucoup moins de précisions ; son identité est plus floue.