Incipit de l'étranger
Complément à la lecture de l’incipit de L’Etranger
Introduction et conclusion
Texte étudié : de « Aujourd’hui, Maman est morte [...] » à « [...] faire deux heures de route. »
Questions possibles à l’oral
• Qu’y a-t-il d’étonnant dans ce début de roman ?
• Comment Camus a-t-il renouvelé la vision du monde et la présentation des personnages dans ce début du roman ?
• Quelle image du narrateur personnage nous est donnée dans cet incipit …afficher plus de contenu…
Attention, Camus ne se voyait pas comme un philosophe, en dépit de la nature philosophique de son essai, Le Mythe de Sisyphe. Il se concevait comme un artiste. Autre écueil à éviter, les trois œuvres du cycle ne sont pas les traductions les unes des autres, mais bien trois manières différentes de penser et de dire l’absurde de la condition humaine, grâce aux procédés offerts respectivement par le roman, l’essai et le théâtre.
• Présentation de L’Étranger : un roman à la première personne, qui met en scène Meursault, personnage qui incarne l’absurde.
Roman en deux parties, construit autour de trois morts (mort de la mère, mort de l’Arabe, mort de Meursault). L’incipit commence précisément par la première d’entre elles.
• LECTURE.
• Rappel de la …afficher plus de contenu…
L’on s’aperçoit alors que cet incipit déroutant remplit l’un des rôles essentiels dévolus au début de roman : il annonce à la fois le ton de l’œuvre et le sceau de l’absurde dont elle est marquée ; il engage le lecteur dans un procès narratif et bientôt judiciaire dans lequel il a toute sa part à prendre ; il présente le personnage, d’une part en imposant un antihéros étrange et froid, d’autre part en le découvrant dans ses silences et ses omissions, révélés par le style plus que par la narration des faits. En dépit des différences stylistiques avec Le Procès1 de Kafka, et du fait que Camus ait affirmé ne pas s’être inspiré de son prédécesseur, on peut rapprocher les