L'Inde fait partie des dix premières puissances économiques mondiales. Après avoir connu une croissance forte en 2010, l'Inde a traversé en 2011 une période combinant stagnation de la croissance et forte inflation (10%). Pour l'année fiscale 2012-2013, la croissance devrait être la plus basse de ces dix dernières années (5%) du fait de mauvaises performances agricoles, de la baisse de la production industrielle et de la dégradation de la conjoncture internationale. La consommation des ménages (60% du PIB), bien qu'en baisse, demeure le principal moteur de la croissance.
L'objectif qui avait été fixé de ramener le déficit budgétaire à 4,6% du PIB sur l'année fiscale 2011/2012 ne sera vraisemblablement pas atteint, mais le rééquilibrage fiscal reste une priorité. Le gouvernement cherche à réorienter l'épargne domestique vers l'investissement privé. Une série de réformes a été annoncée, dont la libéralisation du secteur des assurances et la privatisation du secteur de l'aviation. L'inflation étant en baisse, la banque centrale va abaisser les taux d'intérêt directeurs pour stimuler la croissance. Les grands programmes sociaux de soutien à l'emploi en zone rurale visant à stimuler la consommation seront poursuivis.
En 2012, la dégradation du commerce extérieur indien lié à la mauvaise conjoncture mondiale a pesé sur la balance courante du pays, qui affiche un déficit croissant. Parallèlement, des facteurs internes freinent la croissance: l'inflation qui freine la consommation, et le relèvement des taux d'intérêt qui a renchéri le coût du crédit et fait baisser les investissements. Le déficit public est aggravé par les subventions accordéepour l'achat du pétrole. Le budget 2013-2014 a pour objectif d'atteindre la « croissance pour tous » en augmentant les dépenses publiques de 16%. Il prévoit l'allocation de 140 millions d’EUR destinés à un fonds pour la sécurité et la responsabilisation des femmes; la mise en place d'une banque réservée aux femmes; l'augmentation