indépendance des banques centrales
Prob : L’indépendance des banques centrales renforce-t-elle l’efficacité des politiques économiques ?
Introduction
I. Les vertus de l’indépendance
1) Les fondements
2) Avantages en termes de politique monétaire
3) Avantages en termes de politique budgétaire
II. Les limites d’une banque centrale indépendante
1) L’inflation
2) Les limites liées à l’exercice de l’indépendance
3) Les limites liées au « policy mix »
Conclusion
Introduction :
Au départ, l’indépendance des banques centrales, qui s’est très largement généralisée depuis le début des années 1990, surtout dans les pays développés, est un choix guidé par la volonté d’améliorer la conduite de la politique monétaire. En France, les pouvoirs publics ont accordé à la Banque de France son indépendance de droit en 1993 dans le contexte des attaques spéculatives contre le franc et pour se mettre en conformité avec les critères d’entrée dans la monnaie unique. En 1999, la Banque de France adhère au Système européen des banques centrales (SEBC) et délègue simultanément la majeure partie de ses prérogatives à la Banque centrale européenne (BCE), elle-même indépendante. Presque partout dans les pays développés, les banques centrales sont désormais indépendantes des gouvernements. Nous présenterons dans un premier temps les vertus de l’indépendance des BCE ainsi que les avantages en termes de politiques budgétaires et monétaires. Dans un second temps, nous aborderons les limites de cette indépendance.
1) La BCE et les critères de son indépendance
Une banque centrale est une institution financière qui, au sein d’un système bancaire hiérarchisé, détient le monopole de l’émission monétaire. Elle est dotée de la personnalité juridique et jouit d'une indépendance totale vis à vis des institutions nationales et européennes. La BCE assure le bon fonctionnement de l'Union économique et monétaire en dirigeant le Système européen