Initiation
Dès mon arrivée, j’ai du me défaire de mes artifices. En descendant l’escalier, il m’a semblé me diriger vers le plus profond de moi-même, vers le tombeau au sein duquel je me retrouverai au terme de ma vie.
Le froid, l’humidité, le peu de lumière ainsi que les objets déposés dans le cabinet de réflexion m’ont suggéré être arrivée au bout de ma route. Il m’a semblé pénétrer dans mon tombeau et devoir, au travers du testament philosophique rédiger un bilan de ma vie. Surtout, devoir faire face sans artifices, aux actions que j’aurais menées tout au long de mon existence. J’ai tout de suite pensé à mes enfants et à ma famille. Avais-je été une bonne mère, une fille aimante ? Avais-je fait preuve de tolérance et de respect envers mes semblables ?
En voyant le crâne transpercé d’une souris, je n’ai ressenti aucune aversion. D’ailleurs, je l’ai pris dans mes mains et étudié, en me disant, qu’un jour, je finirai ainsi.
Par contre, les trois fioles déposées sur la table m’ont beaucoup intriguée … ; que pouvaient-elles bien signifier ?
Ensuite, est venu le moment de remonter et de pénétrer dans le temple.
Il m’a semblé revivre les épreuves qui ont traversé mon existence. Je ne commenterai pas l’ensemble des épreuves, mais uniquement celles qui m’ont le plus marqué ou interrogé.
Tout d’abord, le chemin semé d’embuches : Celui-ci ne me paru pas si pénible, car je me sentais soutenue par des bras amis solides. J’ai donc pris le parti de leur faire confiance. Ils étaient mes yeux et j’avançais sereine, sachant qu’ils étaient près de moi.
L es breuvages d’amertume m’ont interpelé : l’acidité des 1ères coupes se dissolvait au fur et à mesure. Chacun, s’il veut évoluer, doit avancer vers le chemin du repentir, l’amertume se transformant ainsi en douceur et limpidité.
Au terme des épreuves, j’ai recouvré la vue et me suis trouvée face à un groupe d’individus brandissant leurs armes face à moi. La clarté soudaine m’a éblouie. De toutes les épreuves, je puis