Institution de la formation
Le choix de traiter ce sujet s'est fait en relation avec mon vécu personnel, puisque mes parents sont analphabètes et de mon parcours professionnel, je suis formatrice de la formation professionnelle d'adultes depuis 1992.
J'ai travaillé auprès des publics en difficultés , des jeunes 16 – 25 ans et des adultes de plus de 26 ans. Généralement ils étaient inscrit à la Mission Locale ou au Pôle Emploi et rencontraient des problèmes liés à leur insertion dans le milieu professionnel.
La lecture et l'écriture qu'ils ne maitrisaient pas, étaient un frein à leurs intégrations dans un emploi.
Actuellement, avec la crise économique, les offres d'emplois sont rares et se font au détriment des personnes sans qualification et particulièrement pour ceux qui connaissent des problèmes d'illettrisme.
En effet, la conjoncture est particulièrement difficile pour les demandeurs d'emplois en difficultés de lecture et d'écriture.
De ce fait, partant de ce constat, les formations de lutte contre l'illettrisme permettent-elles à des demandeurs d'emploi de retrouver du travail ?
I - HISTORIQUE DE LA NOTION D'ILLETTRISME
C'est en 1958 que l'UNESCO[1] évoque la notion d'analphabétisme pour traduire l'incapacité de lire et d'écrire en comprenant un texte simple.
Le néologisme "illettrisme" est décrit pour la première fois dans le Défi du Quart Monde, lors d'un rapport moral de l'année 1979 du mouvement ATD quart Monde.
A titre anecdotique, ATD Quart Monde déclarait en 1977 que dans 10 ans il n'y aurait plus un seul illettré en France. Une prédiction qui révèle à la fois une grande détermination des militants et une sous-estimation de l'ampleur du problème dont l'éradication représente aujourd'hui un défi majeur de notre socièté et qu'aucune échéance n'est fixée.
L'illettrisme se définit par une maîtrise insuffisante des savoirs de base, c'est à dire: savoirs fondamentaux, lire, écrire, compter, combiner, comparer, anticiper, classer, sérier, se