intelligence emotionnelle
L’intelligence émotionnelle au travail
Muriel Thalmann, mai 2004
L’intelligence émotionnelle au travail, Goleman, Boyatzis et McKee
2
Le livre en bref
Goleman, Boyatzis et McKee présentent un concept nouveau, celui du leadership de résonance1 qui place la compréhension des émotions, les nôtres comme celles des autres, au centre de leur modèle. Considérant que la tâche première de tout manager ou animateur d’équipe consiste à susciter des émotions positives auprès de leurs collaborateurs, les auteurs suggèrent que le succès d’un dirigeant est bien plus lié à la composante émotionnelle qu’à la composante cognitive : selon eux, c’est donc l’intelligence émotionnelle2, et non l’intellect ou l’expertise, qui permet d’éveiller la
« résonance » auprès des collaborateurs, ce qui les amène à libérer le meilleur d’eux-mêmes.
Constatant que l’état émotionnel des meneurs et les actions qui en découlent ont une influence directe sur le moral « des troupes », et donc sur leurs performances, les auteurs concluent qu’il est essentiel de diriger et de motiver par l’intelligence émotionnelle3.
Pour ces derniers, c‘est donc l’intelligence émotionnelle qui permet de survivre au chaos et dans la turbulence du changement : elle permet d’aborder avec honnêteté des vérités pénibles, de motiver les collaborateurs à faire de leur mieux, de les fidéliser et de favoriser les innovations créatives, la performance totale ou encore des relations chaleureuses et durables avec les clients.
1
Le leadership est pluriel ; les aptitudes et les compétences qui le définissent ne sont pas réservées à ceux qui sont
« au sommet » ; elles résident, au contraire, dans tout individu qui « montre la voie » à un groupe, ce indépendamment de sa fonction ou de sa position hiérarchique dans l’entreprise.
2
L’intelligence émotionnelle est un ensemble d’aptitudes comme le contrôle de soi, le zèle, la persévérance, la motivation, la tolérance à la