A l’aube de l’année 1939, le monde est profondément touché par la crise, la montée du nationalisme et la naissance de tensions internationales (en Extrême Orient ou en Espagne). De ce fait, les nombreuses alliances interétatiques annoncent une nouvelle guerre mondiale, qui semble alors inévitable. Profondément meurtrie par la crise de 1929, l’Europe subit une forte dépression économique, accompagnée d’une crise sociale, et favorise ainsi l’émergence du fascisme et de dictatures. Les démocraties, très affaiblies, sont alors en position défensive, et demeurent protectionnistes. Les nombreuses politiques de relance économique échouent, ou n’améliorent pas la situation du pays (New Deal, Front Populaire, conservateurs britanniques). La fin de la sécurité collective (suite à l’impuissance de la SND) et les conflits politiques n’améliorent pas le sort de l’Europe, provoquant la formation de deux blocs antagonistes. En effet, face à elles, les dictatures (Allemagne, Italie, Japon, Russie) se préparent à la guerre, amorçant leur expansion et s’engageant dans un réarmement massif. Dès 1936 s’initie une marche à la guerre, malgré l’attachement au pacifisme des démocraties. Celles ci tentent, tant bien que mal, à maintenir un ordre mondial, mais la conférence de Munich achève de jeter le discrédit sur les démocraties. En septembre 1939, l’invasion de la Pologne par Hitler sonne le début de la 2nde guerre mondiale. Toujours retentissantes à ce conflit, les démocraties entrent alors dans la « drôle de guerre ».
Dans quelles mesures l’ordre international en 1939 annonce t-il une future guerre mondiale ?
Après avoir étudié les conséquences économiques de la crise de 1929, nous comparerons la situation des démocraties aux régimes totalitaires naissants durant les années 30. Enfin, nous aborderons l’ordre politique du monde dès 1936, marqué par la fin de la sécurité collective et la montée des tensions et des conflits internationaux.