Intro croissance et innovation
Innovation et croissance économique
La vigueur de l’économie des États-Unis dans les années 1990 est souvent expliquée par la capacité des entreprises nord-américaines à innover dans des secteurs clés et à s’approprier rapidement les percées technologiques pour les convertir en marchés nouveaux dans le monde entier. Ceci amène à s’interroger sur l’impact de l’innovation qui, en tant qu’application industrielle ou commerciale d’une invention, peut être technique (innovation de produit ou de procédé) ou organisationnelle. De manière plus précise, J. Schumpeter distingue la fabrication de biens nouveaux, les nouvelles méthodes de production, l'ouverture de nouveaux débouchés, l'utilisation de nouvelles matières premières et la réalisation d'une nouvelle organisation du travail.
Afin de favoriser l’innovation, l’Etat assure un cadre légal, notamment grâce aux brevets, et le traité de Lisbonne pose les bases d’une politique de l’innovation, visant à faire de l’Europe « l’économie de la connaissance la plus compétitive et la plus dynamique du monde ». Si de tels efforts en recherche-développement sont préconisés, c’est que l’on reconnaît généralement à l’innovation un impact bénéfique sur la croissance économique, mesurée par l’augmentation du PIB d’une période à l’autre. Quel est donc l’impact réel de l’innovation sur la croissance économique ?
Il semble que l’innovation soit effectivement un facteur primordial de la croissance économique (I), mais qui ne soit pas décisif (II).
Il semble dans un premier temps que l’innovation soit un facteur décisif pour la croissance