L’action se déroule dans une village, non nommé, afin que chacun s’y identifie. Un rhinocéros traverse ce village, n’éveillant pas pour autant une réflexion poussée des habitants, et peu à peu chacun se transforme, sauf Beranger, qui semblait pourtant a priori plus faible que les autres. Dans ce texte (dernière scène), Beranger, parlant à sa bien aimée Daisy, ne se rend pas compte qu’elle n’est pas là et qu’elle à sombré dans la facilité de la multitude, dans la sauvagerie fanatique et animale.
LECTURE LINEAIRE AU FIL DU TEXTE:
I. Fin du « dialogue » avec Daisy (l.1-15) IV. La Tentation (l.63-84)
II. Marginalité de Beranger (l.15-27) V. La Révolte (l.84-fin)
III. Remise en question de la communication (l.27-61) I. FIN DU DIALOGUE (1-15)
· Notons l’importance des didascalies, témoignants des sentiments de Beranger.
· Celui ci, non remis de sa « séparation » brutale d’avec jean subit de plein fouet cette déchirure : il est en état de choc (Phrase courtes, ponctuation) et d’affolement, d’angoisse car il craint la solitude (9 fois « Daisy »).
· l.10 :désespéré, il n’appelle plus ; il reste dans sa chambre (Huis clos), s’enferme (« il n’y a pas d’issue » Camus).
® La prise de conscience est douloureuse (l.15) : « je suis tout à fait seul ». II. MARGINALITE (15-27)
· La encore les didascalies sont importantes : il y a récurrence de la même structure (ferme...) : il se marginalise, se coupe volontairement du monde pour rester ce qu'il est (4 fois verbe être L.20-21)
· l.15-20 : échange de « vous » à « je » : il y a opposition par des formules négatives : refus d’intégration. Il explique d’ailleurs cette volonté : « je suis un être humain » ; il respecte sa condition humaine, sa dignité.
· De plus, ce sentiment de marginalité s’accroît par le fait que Beranger se sent coupable (21-27) : il n’a pas retenu Daisy, puis il généralise (22-24) aux autres personnes et enfin à l’humanité (26-27)