Je sais pas
Idée que l’on retrouve souvent dans Les Châtiments, parole prophétique. Le poète affirme une satisfaction à braver les épreuves au vers 12. Au vers 5, il se couvre la tête de cendre => effet de pénitence et de renoncement. Le poète exprime deux voix : « malheur et « non ». Il peut annoncer l’avenir et dénoncer la vérité. Il démystifie, il fait tomber les masques. Une des fonctions de la parole poétique et prophétique est d’inverser les valeurs. La force de la parole peut modifier des choses. Au vers 3 et 4, il y a un parallélisme par l’anaphore de la construction. C’est une sorte de paraphrase du thème de béatitude. On note l’opposition entre « je » et « on ».
Insultes : bannis, proscrits, exilés. Parole porteuse d’espérance qui fait basculer les valeurs entre proscription et gloire. Prise de parole personnelle : « moi » => il se manifeste comme une valeur authentique. Il s’arqueboute sur ses positions, il est là pour manifester son entêtement dans ses choix. La figure est ici le gardien de la République. Système politique : allusion aux proscriptions de Sylla. Parallélisme historique qui donne une valeur république. Le « moi » ici est un vieux romain (la constance). Or c’est cette valeur qui est exhalée par l’idée de résistance et la récurrence du futur. Le conservatisme nostalgique. Le « moi » s’immobilise comme une statue et il prend des poses théâtrales (vers 10) qui sont là pour être des icônes de la résistance. Le champ lexical de la résistance est récurrent (garder, rester, demeurer). Le dernier quatrain, le plus frappant, affirme cette conviction par un procédé, « le moi » est sur le devant de la scène par « je » qui revient 4 fois. Il commence sur le ton prosaïque (prononciation familière), puis petit à petit, il prend de plus en plus de solennité moyennant des références antiques à Sylla. Il se termine dans une exaltation du « moi » traduite par le parallélisme des vers, par les oppositions entre « il » et « je ». Tout