Je t'aime mémère
Mon coeur se resserre. Je la vois faiblir. Mes larmes montent. Et je lutte encore, constamment. Bip... Les infirmiers me bousculent, j'entends un brouhaha sourd, de leur agitation, du matériel médical.. Mais je suis extérieur à cette panique générale. Je reste immobile, le regard fixe sur l'être aimé. Incapable de m'en détacher. Je la vois sombrer progressivement vers le néant, et je sombre avec la. Quelque mois après l'hôpital, La lourde sentence tombe. " Décédé vers 11h du matin. " . Mon coeur explose. Ses derniers morceaux se retrouvent en miettes. Le sang coule à l'intérieur. Et les larmes prennent possession de mon visage. Je n'ai plus que le silence pour combler ma détresse et ma tristesse. Entièrement détruite, je suis incapable de bouger. De dire quoi que ce soit. Mon regard encore sur ce corps. Sans vie. Je m'effondre. Je hurle. Je crie. On vous ouvre le thorax de haut en bas. On vous arrache le coeur, cruellement, sans hésitation. On laisse la douleur se propager dans chacun de vos organes. On vous brise les os. On vous coupe lentement, pour