Exister est ce simplement vivre ?

Pour vivre, l’homme doit bien sur remplir des besoins biologiques, comme par exemple se nourrir. Mais l’homme est peut-être plus qu’un simple être de besoins nécessaires, qui se contente seulement de la satisfaction de ses besoins biologique. Il s’inscrit dans une « existence ». Etymologiquement, le mot « existence » vient du latin qui signifie « sortir de », « s’élever de ». On peut dire que l’homme est un être qui se rapporte à des fins, des objectifs, des buts. Il est lié à des projets. Ainsi, qu’est ce qui différencie précisément, le fait de vivre et d’exister ?

Il est possible d’exister juste en satisfaisant ses besoins biologiques. L’homme est une être mortel qui est soumis à ses besoins naturels, il ne peut vivre s’il ne se nourrit pas. Il est dans la nature de l’homme de se conserver pour exister. Mais si l’animal vit au même titre que l’homme, existe-t-il pour autant comme lui ? C’est par abus de langage que l’on qualifie certains objets comme existant, simplement parce qu’on les perçoit. On peut aussi se poser la question du personnage de fiction qui existe, mais qui n’est pas réel et qui ne vit pas. Le terme d’existence, tel que l’entendent les philosophes n’est approprié que pour qualifier l’être humain. Pour Martin Heidegger (1889-1976) l’existence humaine se différencie de la vie d’un animal car ce dernier est seulement « là », c’est un simple événement, alors que l’homme est une essence. Exister, par son sens étymologique, c’est se tenir hors de soi, se projeter vers des possibles. L’Etre est une ouverture sur soi même et au monde. Ainsi, l’existence est propre à l’homme. Pour Heidegger, l’essence de l’homme ne peut se dire que de son existence, que de sa manière d’être. Puisque tout homme a une essence, chaque être humain existe. Tout homme est au monde d’une certaine manière.
Cependant, pour certains, la satisfaction des besoins biologiques est la seule façon d’exister. On peut notamment prendre