Justice et force
2 des vertus cardinales avec la prudence et la tempérance. Le sens de Justice est assez large. La justice peut être une vertu qui serai plus ou moins présente dans chacun des individus. Un sentiment qui se caractérise souvent par une réaction spontanée, comme la révolte. C’est le sens premier donné par les philosophes de l’antiquité. Dans quelle mesure la force doit elle être associée à la justice afin de la faire régner ?
I- « La force semble l’injustice même » Alain a) La force est injustice car elle est contraire à la raison
Alain, 81 chapitres sur l’esprit et les passions, Les passions de la Sagesse
« Rendre justice, c’est juger. Peser des raisons, non des forces. »
b) La justice est dictée par le plus fort
Rousseau, Du contrat social, « toute force qui surmonte la première a son droit. Sitot qu’on peut désobéir impunément, on le peut légitimement, et puisque le plus fort a toujours raison, il ne s’agit que de faire en sorte qu’on soit le plus fort. »
II- La force au nom de la justice est dangereuse a) La vengeance est négation de la justice
La vengeance, même si elle part d’un sentiment de justice, est en réalité toujours contraire à ce principe. En effet, dans sa logique, « celui qui a été […] lésé peut être sans mesure quand il use de représailles, ce qui peut conduire à une nouvelle violation du droit. »(Hegel, principes de la philosophie du droit 1821) La vengeance ne s’arrête ainsi jamais et perd donc toute sa crédibilité.
III- La Force doit être au service de la Justice sous la forme d’une autorité : l’Etat a) L’idée du droit et des lois n’implique pas que tous les membres de la communauté les respectent automatiquement
« De même que pour parvenir à la paix et grâce à celle-ci à leur propre conservation, les humains ont fabriqué un homme artificiel, que nous appelons un état, de même ils ont fabriqué des chaînes artificielles appelées lois civiles » Hobbes