Kashagan
Total est partenaire de l’exploitation de l’un des ultimes champs de pétrole géants de la planète. Seulement le développement s’annonce tellement difficile que le projet pourrait ne jamais être viable.
Le champs Kashagan, dans la mer Caspienne est présenté comme le projet pétrolier le plus prometteur de ces 3 ou 4 dernières décennies. Ses réserves estimées entre 9 à 16 milliards de barils, représentent 3 à 6 mois de consommation mondiale environ.
Une enquête de l’agence de presse Bloomberg montre que les promesses de Kachagan sont décevantes. Après 11 ans et 39 milliards de dollars d’investissement, les principaux partenaires du gouvernement du Kazakhstan (Total, Exxon, Shell et l’italien ENI) ont donc du soucis à se faire.
Vu l’augmentation du coût de ce projet et du retard pris par son lancement, il paraît impossible que les investisseurs obtiennent un retour sur investissement sur la seconde phase du projet où 1 million de barils par jour de production est attendu. Les premiers barils, fournis par la 1ère phase de développement toujours en cours, ne sortiront pas avant 2014.
Le coût de la 2nd phase de Kachagan réclamé par le gouvernement du Kazakhstan promet d’être astronomique. Les investissements, encore hypothétiques se chiffrent en centaines de milliards de dollars.
En même temps, les conditions d’exploitation du Kachagan sont des plus extrêmes. Les hydrocarbures y sont piégés à 4200 mètres sous le plancher de la mer, à la surface les températures sont de –32 degrés en hivers et 40 en été. A la place des classiques plate-formes offshore, 6 îles artificielles ont été construites pour exploiter le champ où la plus grande accueille 5500 employés.
Si le pétrole tue aujourd’hui au Kazakhstan, ce n’est toutefois pas à cause de fuites d’hydrocarbures. Entre 14 et 70 personnes sont mortes en décembres pendant des manifestations d’ouvriers à la cité pétrolière au bord de la