La baisse de la durée de travail : un remède au chômage ?

I) En théorie, la baisse de la durée de travail doit permettre d’augmenter le nombre d’emplois

A) Les mécanismes théoriques • Taux de croissance de l’emploi = taux de croissance du PIB
- taux de croissance de la productivité du travail
– taux de croissance de la durée du travail.
Donc 3 solutions pour augmenter le nombre d’emplois :
 favoriser la croissance
 avoir un taux de croissance de la productivité du travail faible (Aux Etats-Unis, faibles gains de productivité jusqu’aux années 90 et croissance supérieure à ces gains de productivité, ce qui a permis de réduire le chômage. Mais argument à relativiser : productivité favorable à croissance et donc à l’emploi)
 ou baisser la durée de travail.

EN effet, si on passe de 39h hebdomadaires à 35h hebdomadaires, nécessité pour les entreprises d’embaucher du personnel pour combler les réductions de temps de travail des salariés déjà présents dans l’entreprise et rester compétitives.

• De plus, effets pervers d’une durée de travail trop longue : stress, fatigue, qui nuisent à la productivité des salariés. Or, productivité nécessaire à croissance et donc à l’emploi.

• Enfin, baisse du temps de travail va dans la logique du progrès technique, qui entraine pour 50% des créations d’emplois et pour 50% une limitation du temps de travail.

B) Un exemple : le cas français

Baisse de la durée de travail : tradition qui remonte à la Révolution Industrielle. En 1836, on travaillait en moyenne 3068h par an. Aujourd’hui, 2 fois moins : 1540h. D’abord, baisse du temps de travail des enfants et des femmes.
Dès années 80, vives débats concernant réduction du temps de travail. Rapport Taddei (« Les études menées à partir de cas d'entreprises sur les expériences récentes de réduction de temps de travail en Europe montrent que, lorsqu'elle est programmée, la réduction ne s'accompagne pas d'une contraction de la production ») + loi sur les 39h