La ceeac
L'accession à la souveraineté internationale avait ouvert de nouvelles perspectives aux peuples africains qui se trouvèrent partagés entre deux objectifs contradictoires, celui de l'unité et celui de la construction de l'Etat-Nation. Ainsi malgré les mouvements panafricanistes et la négritude, les nouveaux Etats sacralisèrent leurs frontières par le biais d'une résolution de Modibo Kéita, adoptée par l'Organisation de l'unité africaine. Auparavant, à la fin des années 1960, le débat sur la forme des futurs Etats indépendants suscitait de profonds antagonismes au sein des classes politiques africaines.
Actuellement diverses communautés économiques régionales composent le paysage africain ; parmi elles, sept forment les piliers de la Communauté économique africaine, à savoir : le Marché commun de l'Afrique de orientale et australe (COMESA), la Communauté des Etats sahélo - sahariens (CEN-SAD), la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), l'Union du Magreb arabe (UMA) : ses 5 membres (Algérie, Libye, Maroc, Mauritanie, Tunisie), représentent l'ensemble de l'Afrique du Nord, la Communauté des Etats de l'Afrique centrale (CEEAC), l'Autorité intergouvernementale pour le développement de la Corne de l'Afrique et de la partie Nord de l'Est et la Communauté de développement austral. Les dirigeants africains à travers l’ensemble de ces regroupements vise africains visent à surmonter la fragmentation économique, à encourager la diversification économique et à établir des liens transfrontaliers.
En Afrique Centrale, comme dans les autres parties du continent africain, les accords de coopération et d’intégration ont pour principal objectif de réduire les inégalités économiques et créer ainsi des espaces sous-régionaux intégrés.
Nous nous intéresserons dans le cadre du présent travail de recherche à une Communauté économique de la région des grands Lacs: le Communauté économique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC). Il s’agira