La colonisation et la decolonisation dans les apprentissages scolaires de lecole primaire
Sous la direction de Benoit Falaize (Institut national de recherche pédagogique, équipe Enjeux contemporains de l’enseignement de l’histoire et de la géographie)
En partenariat avec l’IUFM/Université Lyon 1 Rapport rédigé avec Gilles Boyer (IUFM/Université Lyon 1), et Carine Eizlini (Université Paris Descartes) avec la collaboration d’Anne-Marie Benhayoun (INRP, centre Alain-Savary)
Janvier 2010
Source Gallica.BnF.fr
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INTRODUCTION
Le rapport d’enquête que nous présentons ici est le fruit d’un travail mené en commun, au sein de l’Institut national de recherche pédagogique (INRP), en partenariat étroit avec l’Institut universitaire de formation des maîtres de Lyon (IUFM/Université Lyon 1). Il constitue une déclinaison supplémentaire des réflexions et recherches menées depuis plus de deux décennies déjà sur la didactique de l’histoire et plus largement les apprentissages scolaires en histoire-géographie. La particularité de ces travaux réside dans le fait que, « tendus entre une transmission de connaissances consensuelles et la recherche d’une démarche critique, les objets d’histoire enseignés demeurent soumis à des questionnements renouvelés au gré de la demande sociale comme le montrent les récents débats autour des questions mémorielles vives et concurrentes. »1 Les travaux de François Audigier, mais aussi de Nicole Tutiaux-Guillon s’inspire du modèle dit des « 4R » formulé par François Audigier, c’est-à-dire du fait que le « texte » de l’histoire-géographie enseigné en classe relève d’un processus intellectuel centré sur des résultats fiables, destinés à créer des référents stables et consensuels, accompagné d’un refus du politique, tout en prenant en compte la réalité du contexte d’enseignement. Dès lors, les pratiques d’histoire seraient plus fermement amenées à « refroidir » les questions vives, et à définir une manière de faire classe sur des sujets